Coach hypersensible : est-ce une force ?
L’hypersensibilité peut clairement être une réelle force pour exercer le métier de coach. Cette grande sensibilité va permettre de détecter les non-dit, et d’avoir une grande empathie émotionnelle. En bref, un coach hypersensible peut avoir à sa disposition beaucoup plus d’informations que la moyenne.
Cependant, certains points clés, à mon sens, sont essentiels pour conduire le processus de coaching avec fluidité et confiance.
Voici quelques conseils clés pour être un excellent coach tout en étant hypersensible !
Coach hypersensible : Savoir gérer mon énergie lors d’un coaching
Et oui… C’est un point vraiment clé ! Deux notions sont clairement à distinguer : l’empathie et la compassion.
Lorsque je suis dans l’empathie, je comprends les émotions des autres sans pour autant m’y associer. Tandis que lorsque je suis dans la compassion, je m’associe aux émotions des personnes que je perçois. Je les prends comme étant les miennes. Il est essentiel de savoir gérer cette dimension pour pouvoir l’utiliser à bon escient.
Je me souviens d’une personne que j’avais reçue sur un premier rendez-vous pendant une durée de 2 heures… Il s’agissait d’un homme de toute évidence en plein burn out. En effet, c’était au début de mon activité de coach il y a quelques années, et j’avais encore du mal à poser des limites claires.
Résultat ? J’en suis ressortie épuisée, j’ai réussi à prendre une douche et je suis immédiatement allée me coucher ! il m’avait littéralement pompé toute mon énergie ! Dans ces cas précis, il est essentiel de savoir protéger mon énergie et de me préserver !
L’authenticité dans le cadre du coaching
C’est là où une bonne gestion émotionnelle lorsque l’on est coach est absolument primordiale. En tant que coach, pour autant, ai-je le droit de me laisser toucher par mes émotions ?
Cette question ne fait pas l’unanimité, j’ai pour ma part une position assez claire sur le sujet. Comment demander à une personne d’assumer ses émotions… si nous ne sommes pas capables d’assumer les nôtres ? Lorsque quelque chose nous touche, oser le communiquer et l’assumer soi-même autorise aussi la personne en face de soi à en faire de même.
Au-delà de cette dimension, il est intéressant aussi de savoir précisément ce qu’il se passe chez moi lorsque je suis en coaching. Je prends conscience des sensations, émotions ou croyances qui peuvent survenir dans la relation. Cela m’aide aussi à percevoir ce qui se joue dans la relation qui s’établit avec mon coaché.
Être à l’écoute de mes intuitions (sans pour autant les prendre pour des vérités absolues) peut me permettre d’être davantage à l’écoute de moi et de l’autre.
Ne pas jouer au sauveur !
En tant que coach, nous n’avons pas vocation à accompagner tout le monde, et encore moins à sauver les personnes !
Il est très important, au sein du processus de coaching, que les responsabilités de chacun restent très claires. Ce n’est pas au coach d’assumer les responsabilités de son client ! Le processus de coaching est au contraire une démarche au sein de laquelle le coach accompagne son client à grandir dans ses problématiques, et à se responsabiliser ! Un bon coaching est un coaching qui amène la personne à ne plus avoir besoin de son coach !
Il y a une différence de taille entre accompagner et secourir une personne. Cette différence provient de l’existence ou non d’une demande de la part du coaché. Une demande claire doit avoir été formulée par le coaché.
Par ailleurs, il est primordial de savoir mettre de côté ce sauveur intérieur pour savoir ce qui relève de ma compétence ou non. Certains profils relèvent en effet davantage d’un suivi psychologique (une base de psychopathologie peut être intéressante pour détecter les profils qui ne rentrent pas dans mon champ d’action).
Ces conseils vous ont été utiles? Super ! Si vous souhaitez aller plus loin, je vous propose d’échanger ensemble : https://calendly.com/laura-ballo1993/echangecoaching
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