Croyances limitantes : les dépasser en prise de parole

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Les croyances limitantes… « Je n’y arriverai jamais », « je ne suis pas assez bon », …. elles ont le pouvoir de limiter considérablement notre capacité d’action. Comment s’en débarrasser?

Votre vision du monde est le filtre par lequel vous considérez votre réalité, votre vision subjective de ce qui vous entoure. Deux personnes différentes peuvent avoir une vision totalement différente à partir d’une même réalité. 

Vos croyances limitantes font parties intégrantes et conditionnent votre vision du monde.

En prise de parole en public, certaines croyances sont particulièrement coriaces, en particulier les 3 suivantes:

  • Mon public est un juge
  • je ne me sens pas légitime
  • je n’ai pas le droit à l’erreur

Top 1 Croyances limitantes: Mon public est un juge !

On s’imagine souvent notre public comme un adversaire prêt à porter son regard plein de jugements, de préjugés et de croyances limitantes!

Je tiens à vous dire une seule chose. Au moment de votre intervention, la seule chose qui importe est ce sur quoi vous pouvez agir.  

Les personnes en face de vous auront leur jugement qui leur appartient, vous n’avez pas de prise sur ce point, il est donc inutile de s’y attarder. 

Il s’agit d’une variable qui est et restera hors de votre contrôle, et sera inutilement anxiogène. 

Plutôt que de subir le regard des autres, ce que je vous propose est de considérer votre public avec bienveillance, avec une réelle intention positive. Si vous ne pouvez pas contrôler ce que pense votre public, vous avez en revanche le pouvoir d’impulser une relation positive d’échange.

La représentation que vous vous faites de votre public va donc prendre toute son importance. Notre pensée détermine nos états émotionnels internes. Autant en prendre soin 😉

Top 2: Je ne me sens pas légitime (syndrome de l’imposteur)

Votre réalité est aussi le fruit de vos pensées. Si vous avez la croyance limitante d’être illégitime, les personnes en face de vous ressentiront également ce doute qui vous anime et auront du mal à vous faire confiance.

Prendre confiance dans vos capacités commence par de petites actions quotidiennes. 

N’hésitez pas à noter par exemple vos réussites dans un carnet ou un journal. Vous pourrez ainsi les relire et vous souvenir des réalisations que vous avez eu jusque maintenant ou même simplement durant votre journée.

On perçoit très facilement les réussites des autres et on valorise assez peu nos propres réussites au contraire. Il faut bien voir que les réussites ne viennent souvent pas sans leurs difficultés, que les personnes ne montrent pas forcément et tendent à masquer… Un parcours n’est jamais linéaire, et a toujours son lot de hauts et de bas correspondant à des phases d’apprentissages. 

Nous avons une perception interne de nous-même avec nos défauts et nos vices alors que nous avons une image parfois tronquée et idyllique de la réussite et des capacités des autres. Nous ne vivons pas leurs doutes et leurs remises en question. Et pourtant nous en avons tous eu à un moment donné (et c’est tant mieux, c’est aussi ce qui nous permet de progresser!).

Il est donc important de lâcher prise par rapport à cette vision, voire se détacher de liens potentiellement toxiques qui nous enferment et nous rabaissent dans notre estime de nous-même

Top 3: Je n’ai pas le droit à l’erreur

Si si, bien sûr que vous avez le droit à l’erreur ! Le droit à l’erreur est même reconnu par l’administration publique… C’est dire ! Qui n’a jamais fait des erreurs ou connu des échecs lève la main! Personne, nous sommes d’accord !

Je tiens à vous rassurer sur le fait que tous les grands de ce monde ont déjà commis et auront encore à commetre des erreurs!

D’ailleurs, serait-ce même souhaitable? Dans un monde idyllique où nous ne ferions jamais la moindre erreur comment serait-il possible de progresser?

Ce n’est pas tant l’erreur qui est importante, mais plutôt les leçons que nous en tirons, et notre capacité à remonter en selle rapidement après un échec justement 😉

Un perfectionnisme trop important inhibe aussi l’action et donc la capacité d’apprentissage par la pratique.

Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, identifie dans son livre Apprendre! Les talents du cerveau, le défi des machines (Ed. Odile Jacob), 4 piliers de la réussite pour les enfants. Et parmi elles ….. roulement de tambours… le retour sur erreur!

L’enfant doit rapidement recevoir un «retour sur erreur» pour progresser. S’il a juste, il n’aura rien à changer, sinon il doit «remettre à jour son modèle mental». L’erreur est la condition même de l’apprentissage.

S’autoriser à faire des erreurs est essentiel! Plus vite vous vous planterez et plus vite vous réussirez 😉

Un commentaire sur “Croyances limitantes : les dépasser en prise de parole

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