Qu’est-ce qu’une passion tout d’abord? La passion peut avoir différents objets: une personne, une activité, … Ce qui la caractérise cependant c’est ce fort sentiment d’affection et d’attachement que je peux ressentir.
Globalement, une passion est une activité que j’aime faire et qui me donne de l’énergie.
Elle me permet d’être alignée avec moi-même, avec mes valeurs et de m’exprimer profondément.
Je vais vous proposer de vous remémorer une passion que vous avez: Comment vous sentez-vous lorsque vous pratiquez cette passion?
Pratiquer une passion peut s’apparenter à un moment de bien-être, de liberté et de plaisir. Notre passion nous fait sentir que nous existons. Elle nous permet de vivre pleinement l’instant présent.
Cependant est-ce toujours le cas? Tout comme la passion amoureuse, ne risque-t-on pas de se faire comme happer par une activité – une passion? D’ailleurs le terme même de « passion » indique une attitude de souffrance et de victime.
Qu’est-ce qu’une passion: Savoir distinguer passion et obsession
Si une passion peut être source de plaisir, elle peut aussi s’avérer dévorante. Il sera donc nécessaire de maintenir une certaine forme d’équilibre dans nos passions pour ne pas finir par la subir !
Les recherches en psychologies cognitives relèvent deux types de passions distinctes:
- la passion équilibrée: elle nous permet de nous épanouir et de maintenir l’équilibre entre différents centres d’intérêt. Même si cette passion prend une place importante dans notre vie, que ce soit en termes d’énergie ou de temps, elle sera source de plaisir et de bien-être. Elle nous permet de nourrir des besoins fondamentaux pour nous: liens sociaux, autonomie…
- La passion obsessionnelle: la passion devient dévorante comme si on se retrouvait absorbé par notre passion. Pourquoi? Parce que notre passion cristallise en quelque sorte une part de notre identité, ce qui nous amène à placer beaucoup d’espoirs, d’enjeux ou d’objectifs.
L’article suivant explique très bien cette différente terminologique: Lien
J’ai moi-même vécu cette situation avec le chant d’opéra. Ayant démarré tardivement par rapport aux autres étudiants, je recevais souvent des critiques négatives mais qui se voulaient constructives.
La pression de l’âge cumulée à mon envie d’y arriver ont fait que le chant était devenu littéralement une activité qui en devenait dévorante Je perdais tout le plaisir que j’éprouvais lorsque je chantais: celui de la transmission, de libérer mes émotions… Chanter était à la fois une nécessité en même temps qu’une source de souffrance.
Pire, j’avais assimilé le chant à mon identité. C’était un peu comme si lorsque l’on me faisait des critiques, on venait nier mon droit d’exprimer ce que je suis.
Une première étape consiste à faire la différence entre mon activité, ce qui correspond au faire et à l’être. Que ce soit dans ma vie professionnelle ou dans le cadre de mes passions, une critique sur mon activité ne remet pas en cause ce que je suis profondément.
Par ailleurs, avoir des centres d’intérêts diversifiés peut me permettre de trouver cet équilibre et de nourrir mes différents besoins.
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